de Christos Karakepelis
C’est justement au pied de l’Acropole que se situe l’un des quartiers les plus pauvres d’Athènes: un baraquement hébergeant surtout des immigrants illégaux. Il s’agit d’un groupe d’individus coloré, composé de Roms venus d’Albanie, mais aussi d’Indiens et de Grecs qui gagnent très mal leur vie en collectant du métal. Le matin, avant le lever du soleil, les hommes partent au travail. Ils trouvent des frigos, des téléviseurs, des chaises longues – des tas d’objets jetés au quotidien, un signe que d’autres vivent dans l’aisance. Les biens ramassés sont échangés contre de maigres sommes dans les casses de la ville. Et les acheteurs de ce commerce illégal ne sont autres que de grands groupes industriels.